Le harcèlement moral au travail est une forme de discrimination et d’abus qui peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale des victimes. Il est fondamental de comprendre ce qu’est le harcèlement moral pour être mieux à même de le reconnaître et d’agir en conséquence. Voici nos conseils pour vous aider à repérer un exemple de harcèlement moral au travail : 

 

Quels sont les types de harcèlement moral ?

 

Le harcèlement moral au travail peut prendre plusieurs formes et se présenter sous différents aspects. Les deux principaux types de harcèlement moral sont le harcèlement psychologique et le harcèlement physique. 

Le harcèlement psychologique est une forme de maltraitance mentale qui consiste à humilier, ridiculiser ou exercer un contrôle excessif sur un individu, avec pour objectif de l’intimider ou de le rabaisser. Cela inclut des comportements tels que les insultes verbales, les critiques constantes, les moqueries ou encore la manipulation. 

Le harcèlement physique se manifeste par des actes violents comme des coups, des menaces physiques ou des intimidations. Ce type d’actes peut mener à des blessures graves et entraîner une perte d’autonomie et/ou une absence prolongée du lieu de travail.

 

Quels sont les effets du harcèlement moral sur les salariés ?

 

Le harcèlement moral au travail a des effets néfastes sur les salariés. Les victimes peuvent développer des symptômes physiques et psychologiques tels que le stress, l’anxiété, la dépression, la fatigue chronique ou l’insomnie. Ils peuvent également souffrir de troubles du comportement tels que l’irritabilité, la colère ou un sentiment d’impuissance. 

De plus, le harcèlement moral peut avoir des conséquences à long terme sur la qualité de vie et le bien-être personnel des salariés. Ces effets peuvent inclure une perte de confiance en soi et une diminution de la motivation. Les victimes sont également plus susceptibles de souffrir d’un manque d’engagement et d’efficacité au travail, ce qui peut entraîner une productivité réduite et un absentéisme accru.

 

Comment reconnaître le harcèlement moral ?

 

Le harcèlement moral est un comportement qui peut être difficile à reconnaître, car il peut prendre la forme d’un langage subtil et insidieux. Il est primordial de savoir que le harcèlement moral peut se produire à la fois sur les lieux de travail et en dehors des heures de travail. 

Pour reconnaître le harcèlement moral, il est capital de rechercher des signes révélateurs tels que : 

Il est également utile de faire attention aux changements comportementaux chez les victimes potentielles telles qu’une baisse soudaine de l’estime personnelle, une augmentation des absences au travail ou une baisse significative des résultats. Si ces symptômes sont remarqués, alors il est capital d’en discuter avec la personne concernée afin qu’elle puisse exprimer ce qu’elle ressent.

 

Quels sont les signes qui peuvent indiquer qu’un salarié est victime de harcèlement moral au travail ?

 

Les signes qui peuvent indiquer qu’un salarié est victime de harcèlement moral au travail sont nombreux. 

Tout d’abord, la personne peut présenter un changement significatif dans son comportement et sa façon de communiquer avec les autres membres de l’équipe. Elle peut devenir plus distante ou plus agressive, par exemple. 

Ensuite, elle peut avoir des symptômes physiques tels que des maux de tête fréquents ou des insomnies. De plus, elle pourrait également être sujette à une anxiété accrue et à des crises d’angoisse. 

D’autre part, elle pourrait également faire preuve d’une baisse significative de ses performances professionnelles et/ou se plaindre fréquemment d’être mal traitée par son employeur ou ses collègues. 

Enfin, le salarié pourrait être soumis à une surveillance excessive et à un isolement progressif par rapport aux autres membres du personnel.

 

Quelle est la responsabilité des employeurs face au harcèlement moral ?

 

Le harcèlement moral est un problème grave et persistant qui affecte les employés dans leur lieu de travail. Les employeurs ont une responsabilité importante et inaliénable de veiller à ce que leur environnement de travail soit exempt de toute forme de harcèlement moral. Ils doivent s’assurer que leurs politiques et procédures anti-harcèlement sont clairement communiquées aux employés, appliquées avec impartialité et appliquées sans relâche.

Les employeurs doivent également créer des canaux ouverts pour les plaintes des employés, y compris en fournissant des moyens simples pour signaler le harcèlement moral. Les plaintes doivent être prises au sérieux et traitées rapidement et efficacement afin d’empêcher la situation de s’aggraver. Il est impératif que les entreprises prennent des mesures immédiates pour enquêter sur tout incident signalé, sanctionner l’auteur du harcèlement, protéger la victime, enquêter sur tout incident non signalé et prendre des mesures visant à prévenir les incidents futurs.

 

Quelle est la législation applicable au harcèlement moral ?

 

La législation applicable au harcèlement moral est définie par la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 relative à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Elle énonce que le harcèlement moral est une forme de discrimination et qu’il peut constituer un manquement aux obligations contractuelles ou déontologiques du salarié.

Selon la loi, le harcèlement moral se produit lorsque « des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à la dignité d’une personne et de créer à son encontre une situation intimidante, hostile, dégradante, humiliante ou offensante » sont commis par un employeur envers un salarié. La loi prévoit des sanctions pénales et civiles contre ceux qui violent cette loi.

 

Quels sont les recours possibles pour les victimes de harcèlement moral ?

 

Les victimes de harcèlement moral au travail ont des recours à leur disposition pour obtenir réparation. 

En premier lieu, il est possible de saisir les services internes du personnel ou une instance externe telle qu’une association spécialisée. Ces dernières sont en mesure d’examiner la situation et de proposer un accompagnement adapté pour trouver une solution durable. 

De plus, il est également possible de saisir le Conseil des prud’hommes afin d’obtenir des indemnités financières et/ou une décision judiciaire qui confirme les faits allégués et sanctionne l’employeur si ce dernier est reconnu coupable. 

Enfin, les victimes peuvent également se tourner vers leurs proches (amis, collègues…) ou des professionnels (psychologues, avocats…) pour bénéficier d’un soutien moral et psychologique nécessaire à la résolution du conflit.